La coiffe est un élément important du costume traditionnel breton et il en existe une grande variété (plus de 1500).

Les jeunes filles reçoivent leur première coiffe lors de la communion et elles la porteront, le plus souvent au quotidien, jusqu’à leur mort.

Les dernières coiffes seront portées dans les années 60. La proximité des grandes villes et l’amélioration des moyens de transport, ont conduit à la généralisation des costumes de ville.

Il existait des coiffes du quotidien, plus simples et moins coûteuses, des coiffes de cérémonie, des coiffes de travail, des coiffes de deuil.
Chaque femme en possédait plusieurs, elles étaient « faites maison », lavées et repassées puis posées sur la tête de manière très codifiée.
Repasseuse de coiffe était un métier très courant. Une bonne repasseuse pouvait s’occuper d’une centaine de coiffes dans la journée.

La coiffe portée est celle du « pays «  de naissance, au sens local du terme. En plus de dire, « je suis de tel ou tel pays », la coiffe est aussi un marqueur social et indique le rang dans la société. Il y a les coiffes des paysannes, des ouvrières, des artisanes
Photos : la coiffe des ouvrières de la manufacture de tabac, celle des conserveries de Douarnenez, celle des artisanes de Baud.
La coiffe indique aussi l’époque puisqu’elle évolue au fil du temps. Ainsi, la Bigoudenn a gagné en hauteur, la Catiole de Rennes est devenue un petit papillon alors qu’elle était beaucoup plus large 30 ans auparavant.

La coiffe de deuil sans aucune broderie se porte sous la cape de deuil.

Photos d’Albert Pennec.

Description de la coiffe

Même si toutes les coiffes sont différentes, elles ont des points communs.

La coiffe est constituée d’un fond, d’une visagière qui entoure la partie haute du visage, d’un bavolet sur la nuque, plus ou moins grand et enfin d’ailes sur les côtés. Celles-ci sont pendantes, courtes ou longues. Elles peuvent se replier sur le haut de la tête ( La Sparlenn de Landivisiau), ou former un nœud sur l’arrière ou le côté. Les ailes peuvent former des volutes comme celle de l’Avenn. Une volute montre une coiffe du quotidien, plusieurs, une coiffe de cérémonie.
Les coiffes sont blanches. Seules, celles de l’Aven sont embellies d’un ruban de couleur .

Les cheveux sont remontés en chignon sauf sur l’Ile de Sein.

Photos d’Albert Pennec

Comment est-elle faite ?

Souvent « faites maison » mais pas que…

Les broderies au point de reprise, de toile, d’esprit et les vous à moi étaient faites par les femmes le soir. Les enfants, garçons et filles, réalisaient souvent le filet noué, surtout lors des périodes de grande pauvreté.
Des ateliers ont peu à peu vu le jour, initiés par des religieuses ou des femmes de la haute société pour faire commerce des pièces en filet réalisées avec dextérité par ces femmes bretonnes qui, par leur travail permettaient ainsi la survie de la famille.

Dossiers Coiffes

quelques modèles

d’une coiffe à l’autre : une grande diversité

Photos d’Albert Pennec

Exemple : La Chikolodenn en détail

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